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- Définition et nature des marées
- Qu’est-ce que c’est une marée ?
- Un « bourrelet » d’eau
- Les forces à l’œuvre : l’attraction céleste et ses effets
- L’influence de la Lune et du Soleil
- Les autres facteurs en jeu
- Le ballet des océans : comprendre le cycle des marées
- Deux marées hautes et deux basses chaque jour
- L’influence de l’alignement Soleil-Terre-Lune
- Marnage et amplitude : mesurer les variations de niveau
- Définition du marnage
- L’amplitude des marées
- Marées autour du monde : pourquoi certaines régions sont plus affectées ?
- Influence de la géographie et des fonds marins
- Une seule marée haute par jour dans certaines régions
- Décrypter les types de marées : vive, morte, d’équinoxe
- Marée vive
- Marée morte
- Marées d’équinoxe
- Les coefficients de marée : une échelle pour quantifier le phénomène
- Qu’est-ce qu’un coefficient de marée ?
- Pourquoi utiliser des coefficients ?
- Prédiction des marées : comment les scientifiques anticipent-ils les mouvements marins ?
- Les calendriers des marées
- L’importance des observations
Imaginons nous un instant au bord de l’océan. À nos pieds, l’eau s’étire ou se retire au rythme d’un ballet perpétuel, sculptant le paysage et rythmant la vie maritime. Ce mouvement, connu de tous mais souvent méconnu dans ses détails, est celui des marées. Comment se forment-elles ? Quels sont les facteurs à l’œuvre ? Pourquoi varient-elles en intensité et à quoi servent les coefficients de marée ? Plongeons ensemble dans l’univers fascinant des marées.
Définition et nature des marées
Qu’est-ce que c’est une marée ?
Les marées désignent les variations régulières du niveau des océans et des mers sur la terre. Il s’agit d’un phénomène quotidien qui obéit à une logique précise liée principalement à l’attraction exercée par la Lune et le Soleil.
Un « bourrelet » d’eau
Lorsqu’on parle de marées, on imagine souvent une vague déferlante. Mais en réalité, il s’agit plutôt d’une sorte de « bourrelet » : un excès d’eau créé par l’effet conjugué de la Lune et du Soleil qui attirent cette eau vers eux.
Après avoir exploré ce qu’est exactement une marée, voyons maintenant plus en détail les forces qui entrent en jeu dans sa formation.
Les forces à l’œuvre : l’attraction céleste et ses effets
L’influence de la Lune et du Soleil
Le rôle principal dans la formation des marées revient à l’attraction gravitationnelle exercée par la Lune et le Soleil. C’est elle qui cause ce fameux « bourrelet » d’eau. Mais l’attraction de ces deux astres n’a pas le même poids : celle de la Lune est environ deux fois plus importante que celle du Soleil, en raison de sa proximité avec la Terre.
Les autres facteurs en jeu
Mais cette attraction céleste n’est pas le seul élément à prendre en compte. D’autres facteurs tels que l’inertie des masses d’eau, la forme des côtes, les courants marins et la profondeur des mers modifient également l’effet de cette attraction sur les marées.
Maintenant que nous avons décrit les forces responsables des marées, passons au cycle qui régit ces mouvements.
Le ballet des océans : comprendre le cycle des marées
Deux marées hautes et deux basses chaque jour
Dans certaines régions comme l’Europe, on observe chaque jour deux marées hautes et deux marées basses. Cette particularité s’explique par le fait que les régions côtières passent deux fois par jour dans l’axe de la Lune, due à la rotation de la Terre sur elle-même.
L’influence de l’alignement Soleil-Terre-Lune
Par ailleurs, la hauteur des marées varie en fonction des positions relatives de la Lune et du Soleil par rapport à la Terre. Quand ces trois corps sont alignés (pleine lune ou nouvelle lune), les forces d’attraction s’additionnent, donnant lieu à des marées de forte amplitude, ou marées de vives-eaux. À contrario, lorsque le Soleil est perpendiculaire à la Lune par rapport à la Terre (premier ou dernier quartier), les forces d’attractions se soustraient l’une à l’autre et on assiste à des marées de faible amplitude, ou marées de mortes-eaux.
Après avoir décomposé le cycle des marées, penchons-nous sur la façon dont nous mesurons leur intensité.
Marnage et amplitude : mesurer les variations de niveau
Définition du marnage
Le marnage est une mesure qui permet d’évaluer l’intensité d’une marée. Il correspond à la différence de hauteur entre une marée basse et la marée haute suivante. Il peut donc être faible lors des mortes-eaux et fort lors des vives-eaux.
L’amplitude des marées
L’amplitude désigne quant à elle le maximum atteint par une marée haute ou basse. Elle est directement liée au marnage : plus ce dernier est important, plus l’amplitude sera grande.
Une fois ces notions assimilées, vous vous demandez peut-être pourquoi les marées ne sont pas identiques partout dans le monde. Découvrons-le ensemble.
Marées autour du monde : pourquoi certaines régions sont plus affectées ?
Influence de la géographie et des fonds marins
La forme des côtes, la profondeur de l’eau, mais aussi la taille et la configuration des océans jouent un rôle déterminant dans l’intensité des marées. À titre d’exemple, les eaux peu profondes du golfe du Mexique ou encore les formes particulières de certaines baies canadiennes peuvent voir leurs marées atteindre des amplitudes particulièrement élevées.
Une seule marée haute par jour dans certaines régions
Dans d’autres parties du monde comme au Vietnam, il peut n’y avoir qu’une seule marée haute par jour. Cela s’explique par le fait que ces zones se situent proches de l’équateur où le mouvement de rotation de la Terre est plus rapide, réduisant ainsi le nombre de fois où elles passent dans l’axe Lune-Terre.
Maintenant que nous avons vu comment la géographie influence les marées, approfondissons notre compréhension en étudiant les différents types de marées.
Décrypter les types de marées : vive, morte, d’équinoxe
Marée vive
Comme indiqué précédemment, une marée vive correspond à une période où les forces d’attraction du Soleil et de la Lune s’additionnent (pleine lune ou nouvelle lune). Durant ces périodes, le marnage est important, ce qui signifie que la différence entre marée haute et marée basse est maximale.
Marée morte
À l’inverse, une marée morte désigne les moments où l’attraction du Soleil et de la Lune se compensent (premier quartier et dernier quartier de la Lune). Le marnage est alors plus faible, c’est-à-dire que la différence entre marée haute et basse est minimale.
Marées d’équinoxe
Enfin, aux équinoxes de printemps et d’automne, on observe généralement les marées les plus fortes de l’année. Cela s’explique par le fait que le Soleil et la Lune se trouvent alors dans le même plan équatorial que la Terre.
Après avoir exploré les différents types de marées, nous allons maintenant aborder un outil essentiel pour leur quantification : les coefficients de marée.
Les coefficients de marée : une échelle pour quantifier le phénomène
Qu’est-ce qu’un coefficient de marée ?
Le coefficient de marée est un nombre compris entre 20 et 120 qui permet d’estimer à l’avance l’amplitude des marées. Plus le coefficient est élevé, plus l’amplitude sera importante. Il tient compte des positions relatives du Soleil et de la Lune par rapport à la Terre ainsi que des phases lunaires.
Pourquoi utiliser des coefficients ?
Ces coefficients sont très utiles notamment pour la navigation et la pêche. Ils permettent en effet de prévoir les moments les plus propices pour sortir en mer ou pour effectuer certains types de pêche.
Enfin, il est conseillé de souligner que les marées ne sont pas seulement un phénomène naturel fascinant : elles font également l’objet de prédictions scientifiques précises.
Prédiction des marées : comment les scientifiques anticipent-ils les mouvements marins ?
Les calendriers des marées
Pour anticiper ces mouvements, on utilise des calendriers des marées. Ces derniers fournissent pour chaque jour de l’année, et pour chaque port, les horaires des marées hautes et basses ainsi que le coefficient prévu.
L’importance des observations
La prédiction précise du cycle des marées repose sur une observation continue et minutieuse du niveau de la mer et sur une connaissance fine de la géographie locale. Les modèles mathématiques utilisés prennent en compte à la fois les lois physiques régissant le mouvement des astres et celles gouvernant le comportement de l’eau soumise à leur attraction.
Pour clôturer ce voyage au cœur du phénomène marin le plus régulier, voici un bref récapitulatif.
Les marées illustrent avec majesté l’influence constante exercée par nos voisins célestes sur notre planète. Elles sont le fruit d’un ensemble complexe d’interactions entre la Lune et le Soleil, l’inertie des masses d’eau et la rotation de la Terre, mais aussi la géographie locale et les caractéristiques des fonds marins. Qu’elles soient vives ou mortes, que leur amplitude varie avec le marnage ou le coefficient de marée, elles continueront à rythmer la vie sur nos côtes et à fasciner ceux qui s’y attardent.
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